dimanche 24 juin 2012

phases d'un déphasé

Un jour tes veines seront emplies d'une molécule bien plus vitale que le dioxygène. C'est le lyrisme qui parcourra ton corps et fera le tour de ton ventricule. Nourrissant tes muscles pour que les messages nerveux de ton cortex s'échouent sur une étendue de sable blanc. 

Tes doigts s'agiteront nerveusement sur cet infinis de pureté pâle, laisser un goudron noir et opaque s'échouer et sécher définitivement, laissant cette trace pour toutes les générations à venir qui s'aventureront dans ce flou miraculeusement éblouissant. 

Quand tes doigts bruleront d'avoir embrasé ce bois, ta main s'ecrasera sur une plaine comme un aigle le ferait après une chasse épuisante. Tes yeux reliront chaque lignes du champs que tu auras survolé dans ta quête d'un lapin albinos et malicieux. 

L'épuisement engendré par ta quête de perfection poétique se soldera par l'explosion incontrôlable de ta boite cranienne. Dans un élan de fureur passionnelle ton sang bouillonera ; et tel une coffre au trésor d'un vizir il implosera, inévitablement. Le jaillissement interminable de ta matière grise touchera le plafond de la chapelle dans laquelle tu écriras, puis s'écoulera... lentement, après voir crépit les murs du sanctuaire. 

La main sur le cœur blanc, et sans plis, que tu as noirci ; tu t'écrouleras. Les genoux à terre, les yeux fermés et le crâne vers les cieux, tout comme ma plume.

1 commentaire:

  1. Dis, t'sais quel est le problème de ta p'tite plume ? Tu cherches trop à impressionner. Trop d'mots. T'es comme le magicien qu'y veut se faire une robe longue et lourde pour s'faire admirer. Ben, avec sa putain de robe, quand y commence à marcher, il tombe ce gros naze. Et ça d'vient le clown. Déguise toi en joker, ça passera, t'inquiète. T'as du potentiel petit. Moi, crois en toi.

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