jeudi 21 juin 2012

L'être et son parfum

Le parfum de l'être se dissout dans son écorce. Fissuré , blessé par le temps et ses termites, l'hêtre se balance dans l'immobilité, déracinant ses jambes de géant dans un fracas unique. Seuls les insomniaques et les voyageurs peuvent se vanter de l'avoir vu s'élever au dessus du ciel. On dit qu'il figeait ses griffes dans les nuages puis qu'il s'étirait vers eux, s'appuyant de tout son poids dans le vide blanchâtre. Vieux sage fatigué il respirait bruyamment, la terre tremblait au rythme de ses poumons malades.

L'être suffoque au sein du monde anonyme.

6 commentaires:

  1. Moi aussi mes putains d'poumons sont malades ! Tiens. J't'en donne le produit.

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    1. Sans nom à la con, juste l'anonyme collé au visage, et le faiblesse de la masse qui bouillonne dans un corps sans image. Tu es un Dieu comme un autre, bon parolier, et naviguant dans les peurs des brebis.


      J'aime bien, c'est amusant.

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  2. Ah, une bonne belle faute de frappe comme les aime ! S'cuze-moi, suis pervers. Aime pas qu'on les remarque chez moi mais adore les voir chez les autres. Suis pas un Dieu mais compose pour lui, ça soulage et ça préserve de la damnation. T'aimes bien écrire toi mais t'aime pas les mots. T'sais pourquoi ? Tu aimes trop t'écouter. Les rats et les rates t'admireront parce que t'seras le plus beau des égouts. Fais gaffe. A trop baiser avec les rates, on choppe de belles merdes.

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    1. Oh j'aime les écouter, je suis d'ailleurs en plein opéra, le cantate n'est pas d'excellente facture, mais le décor ! Ah il est délicieux, figé dans une toile d'expressionniste allemand, Munch sûrement, son trait est reconnaissable à des kilomètres. Et une odeur de tapisserie pourrie par l'enfermement et l'humidité, c'est glauque, ça sent la charogne et le fantôme de l'opéra semble être le maître des lieux. Alors qu'il n'est que le concierge.

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    2. T'as d'la culture toi. Ca s'voit. C'beau. Ca rend pas plus intelligent mais c'beau. Par contre, t'as du avoir un blème avec ton ticket mon pote. Non parce que, si tu vois le concierge à la place du fantôme, tu dois pas être où y faut. T'sais, c'est toujours plus les spectateurs que les acteurs qui rendent un lieu glauque. Comme les alcolos dans un bar. Le bar, à la base, il est pas glauque. C'est les alcolos qui l'rendent glauque.

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