dimanche 10 juin 2012

les opposées d'encre et de craie


Sur un horizon aux reflets d’or je vois mon reflet blanchâtre, un brouillard à la forme humaine. C’est un fantôme sur la couverture du livre monde, sur l’extrémité de ma vision, comme un pendule sous mes cils. Alors il me salue, et me repousse, il est horrible cet homme ! Rien ne pousse autour de son aura superbe ! Encore moins dedans ! Sa clarté écarlate, distillée, dérangeante pour la vie et ses astres n’est qu’un opposé à ma nuit, ma neutralité réelle ! 
Moi homme nuit, je ne détiens pas la lumière comme une toile buvard. On ajoute les astres de feu autour de mes yeux, de ma bouche, comme des larmes de cyclope qui tintent dans le néant de mon corps. Des chutes aux formes de flammes lisses, des amandes d’or, déchirant mon visage dans l’arsenic du monde. Et lui, il les crache avec splendeur, comme une poudre d’os, une nuée m’entoure désormais, et je me liquéfie dans l’ombre, je m’échappe certes. Je suis le poulpe fuyant aux yeux mélancoliques, alors je laisse cet ange à sa place. Il prendra ma place sur la gravure du monde. 


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