Sur un horizon aux reflets d’or je vois mon
reflet blanchâtre, un brouillard à la forme humaine. C’est un fantôme sur la
couverture du livre monde, sur l’extrémité de ma vision, comme un pendule sous
mes cils. Alors il me salue, et me repousse, il est horrible cet homme !
Rien ne pousse autour de son aura superbe ! Encore moins dedans ! Sa
clarté écarlate, distillée, dérangeante pour la vie et ses astres n’est qu’un
opposé à ma nuit, ma neutralité réelle !
Moi homme nuit, je ne détiens pas
la lumière comme une toile buvard. On ajoute les astres de feu autour de mes
yeux, de ma bouche, comme des larmes de cyclope qui tintent dans le néant de
mon corps. Des chutes aux formes de flammes lisses, des amandes d’or, déchirant
mon visage dans l’arsenic du monde. Et lui, il les crache avec splendeur, comme
une poudre d’os, une nuée m’entoure désormais, et je me liquéfie dans l’ombre,
je m’échappe certes. Je suis le poulpe fuyant aux yeux mélancoliques, alors je
laisse cet ange à sa place. Il prendra ma place sur la gravure du monde.
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