jeudi 19 juillet 2012

L'effeuillage de l'ivresse

.Les vignes ont le sang émeraude, et leur racine de diamant font toujours couler l'or à flot dans les mains des ouvriers. Or acide, brûlant, creusant des cratères et des sillons dans la chair de ces vieilles peaux. Midas tient les corps des travailleurs, jouant de ses doigts sur le bois des fous, faisant de sa malédiction un art douloureux, un fardeaux pesant sur les épaules et la nuque. Les doigts se lient dans la douleur, et parlent avec les feuilles, la solitude des membres divise le corps des pantins, ils se désarticulent et la langue du corps n'a plus de base ! L'ivresse danse dans l'air, et les nez s'échappent vers elle, la séduction est une parade muette mais odorante. Et c'est lors de la division totale du corps que la fusion s'étale au monde du singulier, où les cadavres s'empilent dans une orgie dyonisiaque. Le raisin n'est pas mûr, il lacère la gorge, mais on les dévore à grosse goûtes, la cigüe du mort coule à flots et emporte les pieds des derniers corps déchirés. Léthé passe, et compose le requiem de l'ouvrier, jouant de la harpe en ses flancs et du piano sur ses dents noire comme du charbon.

La main en l'air mon cher ! Vous avez l'ivresse en tête, faites la couler au bout de votre doigt.

5 commentaires:

  1. Mon pote ça veut dire quoi ton texte à la con ? Tu t'prends pour qui ? Tu t'sens plus pisser c'est ça ? T'as appris qu'on pouvait pisser debout et sans les mains et tu t'amuses avec ça !? Au moins toi t'es pas comme celles qui font des photos. T'as un peu d'maîtrise technique. Mais... Putain de putain ! Sors ta putain d'envie d'impressionner devant ta maman ! Pas sur tes textes bordel ! Pas sur tes textes bordel ! On dirait une jeune fille qu'a découvert une superbe façon d'se faire jouir et qui peut plus s'en passer. Au fond, toi et moi on est pareils. Suis sûr que ça doit t'faire chier. Pas vrai mon pote ?
    Allez. A la revoyure.

    Adieu, le cracheur masqué.

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    1. J'espère que cet adieu n'est qu'ironie Clint.

      Oui nous nous ressemblons, mais j'ai le lyrisme, autant que toi tu as le glaire brûlante, car ils sont tous deux une drogue de folie. Mais je n'en suis pas emmerdé, pas le moins du monde.

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  2. Vous n'êtes pas pareils chéri, il a du talent, tu n'en a pas.

    Hey, c'est mauvais de s'y croire autant msieur le super héros, c'est mauvais!

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  3. J'ai déjà entendu parler de toi, et tu m'as même écrit un soir. J'avais envoyé à Nina un fragment de poème de Jaccottet et à ma grande surprise, j'ai reçu message signé de ta part.
    En tout cas j'aime beaucoup ton écriture.

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